Le mariage de Loewenne et Tamorin

Kerowynn a ecrit :

Debout contre un des piliers, ombre rouge au teint pale. Elle avait assisté sans rien dire, et sans se mêler à la foule. Le gris de ses yeux parlait d'orage, d'eaux grises en ressac.

Drôle de baptême, plein de tensions. Chaun à sa place, et chacun avec son but.. Tout cela n'évoquait pas le recueillement, plutôt les misères humaines. Aristote, dans sa grande lucidité chaleureuse, ne devait pas s'ennuyer, du haut de la voûte où parait-il, il pouvait voir les marionnettes danser.

Un sourire tendre aux lèvres, elle observait Loewenne, dans ce moment crucial d'engagement. Elle aperçut Aurel avec une femme, petite crispation, qu'elle laissa s'évanouir. Les autres, tant d'autres... qu'elle ne pouvait deviner d'où elle se tenait.

Une pause prévue fut évoquée, elle en profiterait pour se changer, et essayer d'aller retrouver Loe.

Loewenne a ecrit :

Loewenne s'était laissée entrainer sur le banc. Une de ses mains n'avait depuis lâché la main d'Armoria tandis que l'autre tenait le cierge. Elle s'assit avec lourdeur. Sa grossesse la fatiguait depuis quelques jours.

C'est avec une grande émotion qu'elle écouta chacune des paroles de la princesse. Elles résonnaient en elle.

Loewenne était un peu perdue. Ce cierge qu'elle tenait en elle symbolisait un monde où elle souhaiterait se raccrocher mais duquel elle s'éloignait irrémédiablement. Irrémédiablement, d'ailleurs ?

Elle sourit doucement à la princesse.

"Comment ? Comment la lumière peut-elle aller jusqu'en l'âme ? Comment avez-vous fait, vous ?"

Elle soupira, reprenant à voix basse ce mot que la princesse venait de prononcer.

"Un guide... "

Odalric a ecrit :

Burps...L'Odalrik a peut être un peu exageré sur le vin de messe.Tout lui monte à la tête mais,il doit continuer la cérémonie.Rien que pour recevoir ses écus.Après avoir été écraser par une sauvage entrée à cheval dans la cathédrale qui lui a moulu l'entrejamble.En sautillant et écartant les jambes.Il fait sonner les carillons pendant que lui,va chercher les affaires dans la sacristie.Après avoir pris le livre de la Vita d'aristote qu'il lirait pendant la cérémonie.
Rotant bruyamment puis sifflotant a l'abri des regards indiscrets dans la sacristie,pendant que les fidèles rentraient surement a nouveau dans la cathédrale.Il commenca à remplir le registre des baptêmes pendant une dizaines de minutes en s'appliquant.

Armoria a ecrit :

Billet vite tombé, vite ramassé. Lu tout aussi vite, vu le subit pâlissement de la récente aristotélicienne.

Armoria saisit la main de Loewenne, qui lui a un instant échappé. Sa voix se fait pressante.

Loewenne... Pouvez-vous vous engager avec un tel doute ? Votre vie, Loewenne, votre vie entière, songez-y... Et celle de l'enfant que vous portez.

Gaborn a ecrit :

Le cierge de Loewenne tombe alors que les cloches carillonnent. Son visage exprime tout le désarroi qu'une telle nouvelle peut provoquer. Gaborn quant à lui se détourne d'elle et fait un signe aux gardes, trois qui restent près de Djemilée et de Soraya, deux au fond de la salle et deux autres qui ressortent avec lui. Il a fait ce qu'il avait à faire, il n'assistera pas à ce mariage. Non. Il embrasse doucement Djemilée et sort.

Une porte qui claque lourdement, un coeur qui bat sourdement. Les choix sont les choix, les tenir est le plus important.

Gaborn descend les quelques marches, monte sur Zephyr, donner quelques ordres, laissant là les deux gardes ayant charges des chevaux et de la protection du carrosse et s'en va dans la taverne la plus proche. Il ordonne à ces gardes de rester sur le qui vive tandis que lui se fait servir une première choppe de bière.

Persan a ecrit :

Tout semblait se calmer et soudain, la jeune baptisée se lève, blanche comme un linge. Un billet de Gaborn semble en être la cause. Persan fronce les sourcils. Qu'a bien pu dire Gaborn pour mettre sa fille dans un tel état ? Qu'a-t-il encore bien pu faire au nom de sa morale étriquée ? Lui qui se dit aristotélicien et se permet de juger les autres... Lui qui ne voulait pas venir au mariage de sa fille. Qu'est-il venu faire là au juste ? Empêcher le mariage ? Rendre sa fille malheureuse parce qu'il ne parvient pas lui même à trouver le bonheur ? Persan en regardant la cérémonie s'est soudain rappelé qu'il était le parrain de Gaborn, qu'il avait juré de l'orienter sur le bon chemin, et quand il voit les regards que lui jette la Duchesse, il est certain que son orientation est à revoir. Pour la première fois depuis longtemps, Persan se dit qu'il faut qu'il lui parle. Pour la première fois depuis longtemps, il pense à aller à l'encontre de la haine qu'il éprouve désormais pour cet homme

Thomus a ecrit :

Thomus restait debout, la cathédrale se vidait, il observait Loewenne avec Armoria, il attendait un moment propice pour les saluer.

Il vit entrer Kamra...et ne pus s'empecher de rire en la voyant arriver ainsi! Il se dit qu'elle n'avait pas changé depuis Genève la Kam! Les voyant toutes trois empétrées, il se décida de s'approcher d'elles.

Loe laissa tomber un billet, son teint blaffard et ses yeux effrayés en disaient long sur une mauvaise nouvelle. Il se précipita vers Loewenne.

Theognis e acrit :

Dans l'ombre d'un recoin de la pièce, osant à peine respirer, Théo regarde les yeux exorbités Odalrik qui s'applique à faire des pâtés sur un registre paroissial. Agir, vite, sinon il sera démasqué. Sans réfléchir, il bondit des ténébres dans le dos d'Oldarik, saisit sa main pour une bonne vieille clé de bras. De la pointe de sa dague lui taquine le cou. Théo se penche à son oreille, et lui sussure.

Appelle Loewenne...Sans crier, sans défaillir...Contente-toi de l'appeler...