Le mariage de Loewenne et Tamorin

RP qui commence ici : http://forum.lesroyaumes.com/viewtopic.php?t=220105&start=285&postdays=0&postorder=asc&highlight=

a partir de la page 20.

Ca s'est passe durant le brigandage de la Bourgogne par nos copains les Brigands Helvetes !!!
De belles joutes entre Bourguignons et Suisses pour un mariage mixte.

Oldalric a ecrit :

Les cloches sonnent, annonçant le début de la cérémonie ou vont être baptiser Tamorin et Loewenne dit la bavarde.Odalrik attend, agenouillé devant l’autel, vêtu de sa bure, croix de diacre autour du cou.L’écuyer a a peine eu le temps de passer chez lui pour se changer après s'être retrouver dans la Loire.Il ne prie pas,mais maugré contre le blond et Tamorin en attendant que les fidèles,invités et les deux futurs baptiser arrivent.

Armoria a ecrit :

Armoria avait longuement hésité. Loewenne lui avait écrit pour lui demander si elle acceptait toujours d'être sa marraine. Mais d'une part, elle avait naguère promis à Loewenne, d'autre part, elle pensait qu'avec un peu de chance, elle saurait aider sa filleule à rester sur le chemin du bon droit et du Très-Haut. Selon elle, un Aristotélicien ne devait en aucun cas refuser quelqu'un souhaitant le devenir sa main pour entrer dans la grande famille des croyants.

Loewenne ne le faisait-elle que pour se marier, et non par amour de Dieu ? Et alors ? Armoria en avait fait tout autant, pour que sa fille ne fût point bâtarde... Elle avait malgré tout trouvé le chemin du Seigneur.

Elle avait donc gagné Nevers à cheval, non sans avoir pesté contre sa camériste qui avait eu du mal à fermer son corsage.

Elle fit son entrée dans l'église,se signant auprès du bénitier puis se rendant tout droit vers l'autel pour y attendre sa future filleule, se promettant de ne pas jeter de regards furtifs vers la porte, à la recherche de Theognis... Ou de Gaborn.

Un homme était agenouillé. Une fois à sa place, elle le regarda et fronça le nez. Odalrik... Un promis très certainement brigand, un diacre qui l'était de façon avérée...

Seigneur, murmura-t-elle, aidez-moi...

Loewenne a ecrit:


Loewenne entre dans l'église, pardon dans la cathédrale, l'air étrange. Elle respire assez vite, et il faut quelques instants pour ses yeux s'habituent à l'obscurité. La cathédrale de Nevers est impressionnante comparée à l'église de Chalon. Elle s'arrête un instant.

Peur ? non même pas... Juste prendre son souffle avant de se lancer. La journée qui commence par ce baptème sera longue... en problèmes potentiels.
Une inspiration plus longue. Elle avance, fouillant ce qui est encore pour elle de la pénombre des yeux.

Au loin elle apercoit la princesse. Elle sourit. Jusqu'au dernier moment elle a douté de sa présence. La seule qui ne l'ait pas reniée.
Un pensée aigrie pour Théognis et son père, Gaborn, pensée vite chassée.

Elle s'avance, toute de bleue vêtue pour ce baptème, robe simple, très sobre, juste fraiche. Ses cheveux sombres brillent sur ses épaules, brossés avec soin. Son ventre se fait à présent bien visible à six mois de grossesse.

Elle vient à côté de la duchesse, lui sourit d'un air heureux, puis se tourne vers Odalrik, se dit qu'il a autre allure dans sa robe de Bure. Elle sourit à nouveau.

On a compris qu'elle sourit beaucoup ce jour, c'est assez rassurant en fait.

Se retourne dans la cathédrale, cherche Tam' des yeux.

Phelim a ecrit :

Phelim entra lentement et sans bruit dans l'église.

Tamorin l'avait pratiquement supplié de venir à son baptême....puis menacé au cas où il ne serait pas à l'heure.

Un sourire carnassier apparut sur les lèvres de Phelim en songeant à ce qu'il allait pouvoir réclamer au futur baptisé pour ce service rendu.

Il se dirigeait vers un banc dans le fond...comme à son habitude..mais il s'arrêta à mi-chemin. Aujourd'hui était spécial après tout, le macaque allait entrer dans la grâce d'Aristote.

Un grognement sortit de la bouche de Phelim alors qu'il se dirigeait finalement vers un siège de devant.

Pour passer le temps une fois qu'il fut installé, vu qu'il faisait parti des premiers arrivés, il examina le diacre.....c'était une des premières fois de sa vie qu'il en voyait un de près et ces bêtes là l'intriguaient.

Tamorin a ecrit:

La porte de derrière de l'église s'entrouvre, le pirate caché derrière jette un oeil dans le bâtiment du Bon Diou. Les cloches tintibulent en haut, il est l'heure...

Les braies encore un peu humides à la suite d'un bain au bord de la Loire, il a tout de même fière allure. Gilet recousu, peau frottée avec du savon - du vrai, vraiment - même le cuir du tricorne a été ciré. Hésitant encore à entrer, il tient sous son coude, roulé en boule, une espèce de bure blanche que lui a remis le Louvelle pour la cérémonie.

Muf... Arg nan... Peux tout d'même point enfiler ça...

Grommelant, il fourre la bure entre deux pierres grises de la cathédrale puis entre dans l'édifice, retirant son couvre chef et passant une main dans ses cheveux bruns pour cacher quelques épis. Avancée rapide, il s'arrête près d'un gnôme agenouillé près de l'autel, puis avise la silhouette de sa brune qui tourne entre les bancs :

Pssst...

Sourire en coin, mine réjouie.

Oldalric a ecrit :

Voyant que peu à peu, les personnes entraient dans l’église,Odalrik se redressa,se signa puis se tourna vers Loewenne et Tamorin qui se trouvait devant lui. Ainsi, le diacre commença la cérémonie:
“Bienvenue à vous, mes filles et mes fils. Que Dieu vous bénisse tous.

Nous sommes ici réunis pour célébrer le baptême de dame Loewenne et de sieur Tamorin. Leur amour est si fort qu’ils ont souhaité que Dieu le bénisse. Mais pour que cela soit le cas célébrer le, il faut que ces deux créatures du Très Haut rentrent au sein de la communauté Aristotélicienne, afin qu’ils entreprennent avec nous le chemin vertueux qui les mènera vers le soleil, où se trouve le Paradis.

S'adressant a Loewenne,un sourire sur le visage.

Toi, Loewenne de Hennefield de chalon, acceptes-tu de rejoindre la communauté des fidèles Aristotéliciens, porteurs du message divin révélé par le prophète Aristote et par Christos, notre messie? Acceptes-tu l’amour que Dieu te porte et L’aimera-tu en retour? Vivras-tu dans la vertu, repoussant loin de toi les tentations pécheresses de la créature que le Très Haut n’à point nommé? Jures-tu d’être à jamais fidèle de la Sainte Eglise Aristotélicienne, de la défendre au péril de ta vie, de répandre sa parole et de respecter ceux qui la servent?

Le jures-tu?”



Puis le clerc se tourna vers la marraine de Loewenne,Armoria la pair de France et son parrain, Lanfranc qui seront les guides spirituels de Loewenne dans sa vie religieuse.Il fait un grand sourire en voyant la Pair s'approcher et continue la cérémonie.

“Jurez-vous, dame Armoria et sieur Lanfranc, de soutenir dame Loewenne dans la tâche qui sera la sienne de vivre dans la vertu, afin qu’elle accepte l’amour de Dieu et l’aime en retour? La guiderez vous dans le chemin qui la mènera vers le soleil, où se trouve le Paradis? L’aimerez-vous comme votre enfant, comme elle vous aimera comme sa mère?

Le jurez-vous?”

Ils attend les réponses,impatient que cela soit fini qu'il aille se déshaltérer en taverne,ou jouer au ramponeau...

Theognis a ecrit :

En face de la cathédrale, au dernier étage de l'hôtel de ville où il a ses entrées, Théognis espionne. Le parapet lui offre un beau panorama sur la ville de Nevers, mais ses yeux ne fixent qu'un endroit, sans ciller. Il se promet d'enrager à chaque malandrin qu'il voit franchir les portes. Réaction vaine, mais il n'a rien trouvé de mieux à faire pour le moment. Ses armes sont prêtes à toute éventualité, son arc même est posé à côté de lui. Vain lui aussi. Il ne peut pas tirer dans le tas. Ce n'est pas que sa main ne le démange pas. Mais sa raison calme les braises allumées en son coeur.
Il n'a pas de plan, juste une volonté. Sa main fourrage ses amples cheveux bruns, essuyant un front perlé de sueur. Sa colère bouillonne. Mais la haine n'est-elle pas mauvaise conseillère, comme il le dit tantôt à Armoria? Sa raison garde encore le contrôle.

Mailys a ecrit :

Un courrier, quelques mots....cré dieu... le mouflé se mariait ....et devant un cureton qui plus est... est ce dieu possible ?.... Maï restait collée à sa chaise d'apprendre un telle nouvelle mais le postscriptum la laissa encore plus béate... Sois ma marraine ...

Coup d'oeil circulaire dans la chambrée... Une robe....avait elle une robe présentable pour l'occasion ? Et son cheval ... Où diable était ce satané canasson ?...

Elle héla un gamin qui passait près de sa fenêtre et l'envoya chercher la pauvre bête et de la préparer pour un voyage qui risquait de le laisser pensif un moment ...Une besace contenant de quoi se vêtir, quelques provisions et, fin prête, elle enjamba l'animal et le lança dans une cavalcade infernal pour rejoindre le tiot...

La traversée du royaume avait été longue mais sans encombre et c'est déjà reposée qu'elle se présenta devant la cathédrale toute pimpante et chercha le vilain morveux des yeux qui devait à présent être un homme...

Lanfranc a ecrit :

Un pilon de bois sombre, nettement travaillé, faisait office de seconde jambe. Il était lié à quelque bandes de gros cuir, qui passaient sous les braies, et rejoignaient la ceinture du jeune homme. Une canne de bois sombre, faisait office de troisième jambe.
Il bénissait Aristote, les saints, et tous les petits chérubins du ciel de ne pas arriver en retard à la cérémonie. Même les balayeurs de nuages étaient dans les grâces de Lanfranc. Il franchit les portes de l'église dans l'église, Caerellyn, très belle, à son bras.
Le jeune homme portait sobrement, une chemise blanche et un mantel proprement sombre, à la coupe discrètement plus élaborée qu'à l'habitude. Frais comme un gardon, la main crispée au pommeau, il abandonna en chuchotant Caerellyn de quelques pas, et rejoignit la future et têtue mariée à son emplacement.
Il adressa un signe de tête à celle qu'il reconnaissait pour être la princesse Armoria, ne pouvant s'incliner que très modérément. Puis, se penchant à l'oreille de Loewenne, il lui chuchota :

- Mes félicitations... Et bonne chance pour votre entrée dans le... merveilleux, monde, des aristotéliciens.

Il sourit ironiquement face à l'autel et tourna la tête au trois quarts, adressa un rictus amusé à Caerellyn.

Quelques instants plus tard, il saisit qu'on s'adressait en partie à lui.

Citation:
“Jure-vous, dame Armoria et sieur Lanfranc, de soutenir dame Loewenne dans la tâche qui sera la sienne de vivre dans la vertu, afin qu’elle accepte l’amour de Dieu et l’aime en retour? La guiderez vous dans le chemin qui la mènera vers le soleil, où se trouve le Paradis? L’aimerez-vous comme votre enfant, comme elle vous aimera comme sa mère?

Le jures-vous?”


- Je le jure, dit-il avec... beaucoup de conviction.

Persan a ecrit :

Longue et large cape, capuche assortie masquant ses traits, Persan pénétra dans la cathédrâle avec des airs de conspirateur. Il y avait quelques personnes mais pas encore foule mais cela n'empêchait pas le curé de faire son sermont. Loewenne et Tamorin étaient déjà là et la Duchesse aussi. Persan grimaça mais il savait à quoi s'attendre. Il s'avança lentement, réalisant qu'il était en retard malgré sa cavalcade depuis Arnay quand il étouffa un groumpf. Oldarik venait de parler du parrain de Loewenne et il s'agissait d'un certain Lanfranc. Tamorin s'était joué de lui. Les yeux de Persan brillèrent d'une lumière mauvaise. Comment avait-il pu ? Persan s'assit dans la rangée la plus proche et grommelant entre ses dents contre le futur marié attendit la suite des événements.

Caerellyn a ecrit :

Elle avait revêtu sa robe de soie d’un rouge profond. Ses longues manches lui couvraient presqu’entièrement les doigts et traînaient jusques au sol. Une large ceinture orfévrée ceignait sa taille fine. Elle avait été attentive à soigner sa coiffure. Ses longs cheveux d’ébène étaient remontés en lâche chignon dans lequel serpentait sa mèche flamboyante. Elle fixa le tout à l’aide de deux peignes en argent. Quelques mèches rebelles lui tombaient sur les épaules, en vain elle tenta de les dompter et y renonça. Elle prit sa perle aux doux tons rosées. Sa chaleur, au creux de sa main, la fit frissonner.. une larme glissa le long de sa joue, elle la chassa avec rage. Elle posa délicatement le bijou au centre de son front , en cacha la chaîne dans ses cheveux. Elle était prête…..Un mantel de fourrure d’un gris très pâle reposait négligemment sur ses épaules
Elle voulait qu'il soit fière d'elle.

Appuyée à son bras, elle penêtra dans l'église. Elle n'y reconnu personne. Elle s'agenouilla sur un banc, et répondit d'un rapide clin d'oeil et d'un sourire au rictus qu'il lui adressa.

Gaborn a ecrit :

Une ombre aux portes de Nevers. Une ombre ou plutôt une cohorte d'ombre. Le Baron est là sur Zephyr. Le cuir de son plastron ciré, ses armes de guerres à portée de main. Et près de lui les gardes de Ciel. Des hommes dévoués et armés. Une mission qui trotte dans sa tête... Les chevaux avancent aux pas, Gaborn en tête, les hommes sur trois rangés de trois, chevauchants de front. Les gueux et les notables évitent la troupe. Le regard du Baron n'a jamais été aussi dur ni aussi fou. Une part de lui est absente depuis le matin et il chevauche aujourd'hui comme d'autre vont en guerre, la rage au coeur. La soif de sang dans l'âme. Les hommes suivent le Baron, par peur de ce qu'il leur a dit ce matin et par respect pour sa réputation.
Un enfant au milieu de la rue qui ne bouge pas, une colonne qui avance toujours au pas. Un lapin pris au piège voila à quoi ressemblait le jeune garçon de trois ou quatre ans à peine. Et le poitrail de Zéphyr qui se rapproche. Le noir profond de la bête renvoie les éclats du soleil. Et l'enfant se met à pleurer sans raison, ou en ayant l'intuition que ce qui va lui arrivait va être mauvais. Quelques mètres et les pattes du cheval l'écraseront, quelques mètres à peine et Gaborn qui ne fait pas dévier son cheval. Il ne voit pas même l'enfant, mais ça personne ne le sait.
Un homme de la troupe qui crie, Gaborn qui sursaute, revenant à la réalité. Stoppant son étalon de guerre. Toisant l'enfant et s'adoucissant. Descend de son cheval et le soulève comme une plume. Sous son harnachement, non il n'est pas encore mort. Sourit à l'enfant, et le déplace l'apportant à une femme sur le coté. Murmure quelques mots, peut être des excuses peut être des regrets...
Remonte sur Zephyr après un regard à l'homme qui l'a sorti de sa torpeur.

Fait un signe, invite ses hommes à le suivre. Arrive devant la cathédrale. Reste debout sur son cheval, regardant les environs. Dans ses yeux la même folie sans doute que dans celle de Theognis, mais comment le pourrait il savoir, il ne le voit pas.

La poussière se pose peu à peu sur le sol. A l'intérieur les cantiques. Le baptême a commencé... Baptême, pas mariage. Sa fille, non ce ne l'est plus. Si ! Secoue la tête perdue dans son égarement. Djemilée, Armoria ont tenté de l'influencé, plus ou moins fortement. Mais il est demeuré inflexible, il ne cautionnerait pas un mariage de brigand, pas un mariage dont l'avenir était le vol et le meurtre, dont l'avenir était le renversement d'autre gouvernement légitime.
Il ne pouvait accepter... Mais ce baptême, quand bien même sa justification était fallacieuse... Il pouvait y assister.

Il descendit de cheval imité des neufs hommes en armes. Deux restèrent dehors, arbalètes chargées, chevaux gardés. Huit hommes qui entrent en armes dans la pénombre de la cathédrale.

Et là devant l'autel le summum du ridicule le Louvelle, l'écuyer maudit, le brigand...

Gaborn resta là, dévisageant quiconque osait soutenir son visage. Ses yeux avaient perdu leur douceur et leur gentillesse. Il n'était pas là de gaîté de coeur.

Armoria au loin, Loewenne, une silhouette encapuchonnée et des inconnus à la mise plus déplorables les uns que les autres.

Au fond de l'église, dans le raie de lumière qui passait par la porte ouverte le Baron restait debout, prenant de la place, transpirant le froid de la colère et du dégoût. Qu'elle se fasse baptisé par un brigand en compagnie de la fange du Royaume. Etait ce elle la fille qu'il avait élevé...

Bras qui se croise, bruit de ferraille des hommes gardant la main sur leurs armes. Regard qui occis aussi vite qu'une bonne lame. Le Baron resta là silencieux.

Theognis a ecrit :

La cérémonie semble avoir débuté, les gens sont entrés, il n'a pas reconnu grand monde, mais ces brigands sont spécialistes dans l'art de la dissimulation.
Il faut qu'il descende de son perchoir. Il ne peut rester dehors sans savoir. IL s'apprête à le faire, lorsqu'un grondement sourd de pas ferrés le retient dans sa course. Il revient au balcon. Des hommes portant la livrée de Ciel pénétrent dans la place! A leur tête, Théo reconnait sans peine Gaborn. Les yeux exorbités, il regarde son entrée dans la cathédrale.
Une bordée de jurons plus tard, Théo dévale les escaliers, bouscule les servantes, se prend les pieds dans un tapis, s'écrase contre une commode. A peine le temps de frotter son épaule endolorie, et le voilà reparti, l'épée au clair, les cheveux fous.

Loewenne a ecrit :

Loewenne était toujours près d'Armoria. Tam' non loin, elle se sentait bien, sûre d'elle. Celui avait belle allure, elle l'avait tout de suite vu. Tout frais, beau, propre. Une bouffée de plaisir à l'observer.

Quand Lanfranc était arrivé. Elle lui avait souri et avait répondu en quelques mots, le regard pétillant :

"Merci... et Merci d'être là pour m'y accompagner."

Regard qui s'attarde plus que de mesure sur les lèvres de l'homme tandis qu'elle se remémore leur rencontre, elle inspire et se ressaisit, se tourne à nouveau vers l'autel tandis que Odalrik égrène les premiers mots de son discours.

Elle se concentre, se recentre sur l'enjeu du moment. Une main sur son ventre où grandit l'enfant, ses pensées s'égarent vers son père et vers cette adoption qu'ils avaient projetées. Ce baptème dont ils avaient alors parlé ensemble.

Un bruit au fond de l'église. Des murmures qui s'interrompent. Un bruit d'armes entrochoquées. Sa gorge se serre et elle se retourne, l'aperçoit, s'exclame à voix haute sous le coup de la suprise :

"Père !"

Elle reste là, tournée vers le fond de l'église, désemparée, bras à présent ballants. Jette un oeil vers Tam', l'observe, puis reporte les yeux sur son père, lui sourit avec un air de bonheur.

Essaie de ne pas penser à ce que signifient ces gardes en armes. Ses deux mains se rejoingnent sur le devant de sa robe et se tordent.

Gaborn a ecrit :

"Père !"

Un sourire de bonheur sur les lèvres de la jeune femme. En réponse un visage impassible, sans une trace de sourire. Qu'elle l'appelle Père si elle le souhaite, lui ne réagira pas. Peut être le voudrait il, mais son honneur l'en empêche. Empêtré dans un conflit d'intérêt. Mais sa nature profonde lui dicte son comportement. Point de douceur, ni de gentillesse, juste le respect de son chemin, le sien... Avec les conséquences que cela suppose.

Reste au fond, le soleil projetant son ombre sur le sol, son visage fermé, durcit par la colère et la tristesse. Car peu pourrait le deviner, peut être même Loewenne ne le pourrait elle plus éloigné qu'elle est de son père dans son nouveau chemin, mais la tristesse de Gaborn est immense. La voir choisir le chemin du mal, venir se baptiser pour aller brigander sur les routes peu après. Non il avait échoué à lui montrer l'intérêt d'être honnête et juste. Il avait échoué dans cette mission qu'il s'était confié un jour, emmener Loewenne, en faire une femme d'honneur, en faire une femme de bien... Echoué... Ses yeux renvoyèrent l'écho de sa colère et il resta planté là dans l'entrée de la cathédrale. Sur un mot, un geste, le diacre finirait décapité, sur un second le futur marié estropié à vie, moins qu'un homme. Le fil était tendu, mais jouer avec le feu, n'est ce pas ce qu'aimait faire Loewenne ?

Caerellyn a ecrit :

Avec stupeur Caerellyn reconnut le pas de soldats en armes pénétrer dans l'église. Instinctivement elle se retourna et fixa l' homme à leur tête. Il semblait statue, le visage pâle comme le marbre. Seuls ses yeux vivaient....des yeux qui voulaient tuer.

Elle frissonna longuement, serra son mantel sur sa poitrine et son corps se recroquevilla autant qu'il le put.

"Par Aristote, me voila en enfer...."

La peur....la peur lui tenaillait les entrailles. Elle lança un regard à Lanfranc.

..Mais pourquoi n'avait-t-il rien dit?

Tamorin a ecrit :

Yeux brillants quand à la tenue de Loewenne, envie de glisser ses doigts dans les mèches brunes fraîchement démêlées.
Geste retenu, la main du Tam' est posée sur la pierre froide.

Des cliquetis d'armures, entrailles qui se serrent quand il jette un coup d'oeil à l'assemblée. Mouvements de têtes entre les bancs. Une silhouette encapuchonnée qui grommelle dans un coin, plusieurs hommes armés qui prenent place sans discretion dans la salle.

"Père !"

Nom d'un cul de nonne... Imperceptiblement mais avec vivacité, le balafré glisse ses doigts entre ceux de sa brune. Geste emprunté qui veut la ramener à d'autres considérations. Le Gaborn, il s'y attendait, se ferait entendre tôt ou tard... Rester impacible.

Il sourit faussement au Louvelle, traduisant une sorte de "Vas-y, l'ami, t'occupes..."

Vaclav a ecrit :

Vaclav mit pied à terre devant la cathédrale. Une longue route de jours et de nuits depuis la Franche Comté ... sans Cynossombre qui voulait, pour la nuptiale occasion, galoper sur les routes à ses côtés. Leur équipage, pourtant, aurait eu fière allure. Libre, affranchi de toute autorité, insolent. L'abbatiale de Dole, la miraculeuse abbatiale aux étranges conversions, l'avait - hélas ! - retenu. Les vertus curatives de ce monastère inquiétait Vaclav qui, depuis toujours, évitait de trouver les saintes pierres sur sa route. Même Tam, depuis l'été, n'était plus le même. Baptisé !

Vaclav jeta sur la place un coup d'oeil circulaire et se dirigea vers la seule auberge dont le nom n'évoquait pas l'accueil de bigotes aristotéliciennes et de prudes bourgeois.

Une chambre. Lumineuse. Vaste lit.

Devant le miroir, elle enfila avec grâce une houppelande de brocart bleu nuit brodée par ses soins, un châle noir, coiffa sa rouquine chevelure. Elle sourit. Pour Aristote, c'était presque trop. Toujours se méfier des miracles.

Elle sortit, traversa la place et entra dans la cathédrale. Silencieuse, intimidée.

Regard à gauche, à droite, au milieu.

Par le malin et ses brigades, Odalrik !

Vaclav éclata de rire.

Persan a ecrit :

La capuche en place, Persan se lève et recule dans l'ombre, vérifie que son épée est à son côté, guette un mouvement, un signe dans l'attitude de Gaborn qui lui indiquerait ce qu'il compte faire. Tendu, il attend. Mais Gaborn reste Gaborn et jamais, il ne prendrait la vie d'un homme, fusse un gredin, fusse le futur époux de sa fille. Du moins, Persan en est persuadé.

Loewenne a ecrit :

Odalrik a écrit:


Toi, Loewenne de Hennefield de chalon, acceptes-tu de rejoindre la communauté des fidèles Aristotéliciens, porteurs du message divin révélé par le prophète Aristote et par Christos, notre messie? Acceptes-tu l’amour que Dieu te porte et L’aimera-tu en retour? Vivras-tu dans la vertu, repoussant loin de toi les tentations pécheresses de la créature que le Très Haut n’à point nommé? Jures-tu d’être à jamais fidèle de la Sainte Eglise Aristotélicienne, de la défendre au péril de ta vie, de répandre sa parole et de respecter ceux qui la servent?

Le jures-tu?”


Elle reprend pied en sentant la main de Tamorin contre la sienne et se tourne troublée vers le diacre.

Elle ne voit plus rien autour d'elle, toute perturbée qu'elle est mais réfléchit. Réfléchit aux paroles que le diacre lui a dites, les médite. Relève le nez, regard clair.

"Je le jure".

Dit d'une voix ferme et sonore.

Djemilee a ecrit :

Gaborn!? Gaborn ou es-tu grand dieu!!! GABORN REPONDS!!!

Les cris de la duchesse restèrent sans réponse... Elle pesta et ragea contre cet homme impulsif qu'il était et qu'elle aimait tant. Soutenant son ventre, elle descendit les escaliers à la course avant de croiser un valet qu'elle agressa immédiatement

Quoi! Le Baron est parti à Never et vous ne m'avez rien dit! Rouh je vais le....

Djemilée se tut et expira longuement avant de se reprendre en main

Préparer mon coche! Emballer la robe de Loewenne et ...Elle se regarda dans la glace de l'entrée et lacha un soupir

Et ma foi j'irai ainsi vétue! Soraya diala Bent vient vite! Il nous faut nous rendre à toute hate à Nevers!

Chose dite, chose faite. Djemilée et sa fille fillèrent dans le coche aux armes de Ciel vers la cathédral... Lorsque la porte s'ouvrit et qu'elles purent sortir du véhcule, DJemilée vit les gardes de Ciel qu'elle fusilla du regard.

Arrivée devant la lourde porte, elle se calma et arrangea la robe de Soraya avant de remettre de l'ordre dans sa coiffure, un paquet dans les mains contenant la robe de la future mariée.

Ma fille, soi sage et reste bien près de moi...

La duchesse poussa alors la porte et entra aux cotés de sa fille, cherchant immédiatement Gaborn du regard. Elle le vit et ses craintes se confirmèrent...

Elle s'avança, discrètement mais avec grâce et alla le rejoindre. Près de lui, elle posa une main sur la sienne et la serra fortement, plongeant ses yeux verts dans les siens

Ana hekkeb Amir...

Mailys a ecrit :

Le froid se glissa dans les rang à l'entrée d'un homme que la jeune donzelle appela père... Pourtant le regard sombre n'avait pas l'air paternel... Que diable avait encore fait le macaque pour mériter un tel invité...La vertu de la jouvencelle devait en être la cause certainement. Un sourire s'esquissa sur ses lèvres en repensant au nombre de pères que le mouflé avait rendu fou en jouant du pinceau dans la palette à aquarelles de leur filles...

Elle prit place discrètement aux côtés de son filleul et, d'un geste machinal, tata du bout des doigts son jupon le long de sa cuisse...pour sur qu'il ne sera pas dit que l'arme qu'ils cachaient n'étaient que chair et tentation...

Tam paraissait serein de son côté et tentait de rassurer la jeunette en lui pressant les doigts alors qu'elle jurait sa fidélité à Aristote...

pourtant les chuchotements derrière eux la rendaient fébrile... Mais de quel droit pouvait on les regarder comme de simples brigands... Elle serra les dents pour ne pas laisser paraitre son mécontentement et écouta la suite de la cérémonie en lançant un clin d'œil confiant au maraud ...

Odalric a ecrit :

Il s'appuie sur l'autel et ne comprend plus ce qui se passe.Lui qui pensait déjà à une chope remplie d'un breuvage qui le réchaufferait un peu,il se retrouve maintenant avec une cérémonie a moitié interrompue.Lanfranc et Loewenne ont répondu,armoria reste muette.Un inconnue masqué est entré dans la salle et le père de Loe entre dans la cathédrale,armé et accompagnés de quelques hommes d'armes.L'Odalrik s'aprête à lui dire de dégager,mais quand l'écuyer croise son regard,il se ravise.

Malgré le regard de Tamorin l'invitant à continuer la cérémonie,Odalrik ne le peut tant que la Pair n'a pas répondu.Donc il attend.
Une femme entre,elle semble perdue puis soudain en voyant Odalrik,crie son nom qui résonne dans la cathédrale.

L'écuyer gromelle.

Naméo,c'est plus un baptême ici...Et c'quoi cte folle que j'connais même point?

Il lui fait signe de s'assoeir,se demandant ou il a bien pu la rencontrer.La duchesse de Louhans entre à son tour,Odalrik lève les yeux au ciel et soupire.

Armoria a ecrit :

Odalrik avait posé la question qui pour être rituelle n'en était pas moins forte. Soutenir Loewenne, la guider vers l'amour de Dieu, l'aimer... Oui, c'était sans nul doute la seule chose à faire, le seul moyen de sauver son âme de la perdition vers où l'envoyait ce mariage.

Je le...

Gaborn était arrivé, un Gaborn au visage de tempête. Colère et douleur dans ses yeux, luttant pied à pied. Armoria répondit à Odalrik en levant la voix :

Je jure d'accompagner, soutenir et guider Loewenne sur le chemin qui mène à l'amour de Dieu. A jamais, elle pourra trouver mon bras si elle se sent défaillir et pencher du mauvais côté de la route.

Un regard vers Tamorin, qui ne se rend certainement pas compte du caractère sacré de ces paroles, et de la profondeur de l'engagement qu'elle vient de prendre. Un autre vers Gaborn, qui lui, est bien placé pour le comprendre. Pour lui montrer que sa fille n'est pas seule. Une main qui prend celle de Loewenne, une main qui veut dire qu'elle est déjà là, et ne se laissera pas éloigner sans s'être battue pour elle et sa sauvegarde.