RP Jeux, Tue, "Ils"...

Le moment de vérité, nous courions avec Sébastien vers l'entrée Ouest de ruelle.
A la radio j'étais sur la fréquence de Garzo et ça a donnait un truc du genre:

"Tschh...Les gars pendant que vous êtes deho...................."

Puis plus rien.
Nous nous sommes regardé avec Sébastien, l'air grave, pas de besoin d'en dire plus, nous savions que derrière le barricade nous devrions nous attendre à faire face au pire.
L'antenne venait d'être désactivée.
Il fallait faire vite si nous voulions sauver Jack.


J'ai armé mon fusil et dis à Sébastien de se reculer, c'était à moi d'y aller.
D'un coup de crosse j'ai fait sauter la dernière planche de bois et je me suis rué vers l'inconnu... je me rappellerai toujours de ces minutes qui furent les plus longues de ma vie:

craquage de la production, ne cliquez surtout pas ici! même si ça peut être utile pour une immersion totale dans l'action...:

"Il" était déjà là.

"Bouge pas le macchabée! tu m'entends! tu bouge je t'explose ce qu'il te reste de genvices!"

Je le tenais en joue, je n'avais jamais vu un regard si vide, c'était la la première fois que j'en voyait un de si près. "Ils" étaient vraiment hideux et puaient...la mort.

"-Jack! vas planquer ton cul dans la ruelle je le tiens a distance!
-Heu.. je suis pas vraiment sur qu'il comprenne ce que tu racontes, je les ai vu en action tu feras pas le poids!
-Quand il aura une bastos entre les deux yeux il vite va comprendre qu'il ne faut pas avancer je te le garantie! tire toi de là bordel!"
-Il a coupé l'émettre radio, il faut faire quelque chose!
-tu en as assez fait je m'en occupe, fini de jouer les héros, vas te foutre à l'abri maintenant!
-Mais je peu...
-Ferme la et tire toi dans la ruelle Jack! vite!..."

Et là l'incompréhension! Jack, ce connard de Jack, est parti en courant... dans la mauvaise direction. Il est repartit sur ses pas vers le parc.

J'étais scié mais je ne devais pas perdre mon sang froid car j'avais l'autre affreux dans mon viseur. Je l'ai tenu à distance en me dirigeant vers la commande d'activation de l'antenne que j'ai réarmé. Il avait l'air amorphe, courir toute la nuit après Jack avait du l'épuiser.

J'ai gueulé par la porte a Sébastien qui était dans la ruelle de retourner dans le bar au plus vite.
J'ai reculé doucement, sans faux pas, jusqu'à la porte.
Je lui en aurais bien collé une juste pour le plaisir, lui pulvériser un genou pour le ralentir.
Mais j'ai refermé la barricade sans le quitter des yeux, les munitions se faisaient rares et ils étaient de plus en plus nombreux.

Les quatre autres étaient à nouveaux dans le bar, les travaux avait bien avancés, la barricade était plus solide que jamais et nous avions des matériaux d'avance pour tenir un siège grâce à l'électricité rétablie.

Je ne suis pas rentré tout de suite je suis resté seul dans la ruelle quelques heures pour surveiller les accès.
Mais surtout je cherchais à comprendre l'attitude de Jack, j'ai pris ma radio et je me suis mis sur sa fréquence personnelle, l'échange fut bref:

"-Tsss... Jack tu m'entends?... tsschhh... t'es où?... qu'est ce que t'as foutu?!...

- tsss...Je retourne dans le centre... il m'a mordu Zaphod...tsss... je m'éloigne..."

Jack... un héros doublé d'un homme d'honneur, il avait préféré s'éloigner pour ne pas réduire nos chances survie, un sacré type. Il était maintenant seul dans la ville et moi, putain, j'avais mal aux tripes seul dans cette ruelle.
Jack, ce connard de Jack...

Je n'avais pas pu m'apitoyer longtemps, "ils" défonçaient déjà la barricade ouest ET la barricade Sud.
Je devais retourner m'enfermer dans le bistrot.

Et me voilà dans le rade avec mon stylo, mes quatre acolytes, le macchabée au cran fendu, l'ampoule qui clignote et mon Martini-vodka... une fine équipe!

Un peu plus de deux jours a tenir avant que l'hélico se pointe, jusque là je n'y croyais plus mais ce soir j'ai de l'espoir, merci Jack... ce connard de Jack.

"Waouuuuhhh! Waf! waf! Waaouuuuhhhhhh!"

On avait entendu le clébard de Sébastien gueuler toute la nuit devant notre porte.
Comme prévu les barricades de la ruelle n'avaient pas fait long feu et la bouteille de vodka non plus.
La brave bête, son "brave chien-chien" comme il m'appelait ne nous avait rien annoncé de bon, ses aboiements avaient été suivi d'une triste et macabre procession.
Nous pouvions voir ce qu'il se passait a l'extérieur a travers les interstices des planches aux fenêtres. Kom arrivait, ce n'était qu'un début...



Les premiers coups sur notre fortification ne s'étaient pas fait attendre bien longtemps.
Nous consolidions tant bien que mal porte et fenêtres et cherchions un moyen de faire venir l'hélicoptère plus rapidement en parallèle.
Tout le monde mettait la main à la patte, mais avions nous réellement le choix de toute manière? C'était ça ou se regarder en chien de faïence pendant que notre compagnon canin nous fournissait la bande son.

Une surprise de taille, dans tous les sens du terme, nous attendais pourtant.
C'est Garzo qui l'avait repéré par un petit tour dans la porte:

"Ah la vache! Venez voir ça les mecs! celui là c'est une montagne!"






Et effectivement s'en été une! Jusque là nous avions cru que Kom était le leader, un sorte de chef pour cette horde sans pitié.
Nous faisions là l'amer constat de notre erreur, celui-ci, le troisième dont ne savions pas grand chose, était deux fois plus massif et semblait deux fois plus fort et violent.
Et comme un malheur ne vient jamais seul, Iradim nous annonça:

"Vous connaissez la meilleur les gars? Y'a à nouveau plus de jus!"

L'œuvre de Ash a coup sur!
Les coups contre notre barricade avaient prit un rythme sérieusement inquiétant.
Notre stock de planche allait-il tenir assez longtemps?
J'avais remarqué que dans ce bourbier une question ne restait jamais longtemps sans réponse, et le fait est que à peine quelques heures plus tard la réponse tomba:




"Ils" étaient maintenant trois à s'acharner sur la barricade du bar...


Plus tard dans la soirée nous avions eu des nouvelles des deux civils coincés dans l'appart du centre, tout allait bien pour eux... les veinards!
Une bonne nouvelle en somme mais la mauvaise était que la réserve de planche avait disparu et que sans électricité nous ne pouvions plus faire grand chose à par attendre. A cet instant il nous a tous paru évident que nous ne tiendrions pas jusqu'à l'arrivée de l'hélico...

Il en était hors de question. Je n'allais pas me faire bouffer. Pas comme ça, pas sans rien faire.
Je repensais au sacrifice de Jack et à tous les efforts de ces quatre gars avec moi, on m'avait balancé ici pour sauver des civils je n'avais pas d'autre choix.
J'ai prit quelques provisions dans mon sac et en attendant l'aube j'ai peaufiné mon plan, j'étais près en vendre ma peau très cher:





Mais comme tout le monde sait il est rare qu'un plan se déroule comme prévu...

Citation :

[HRP] Un grand merci à Sébastien (et à son chien) pour les captures écran du siège du "Garry's beer" qui permettent de donner vie à ce récit. Alors merci Seb, en espérant qu'on boira tous un coup dans l'hélico même si à l'heure ou je poste ce message tous ça me semble fort compromis.
H -19H24Min04s... et le temps se gâte.[/HRP]

Dès les premières lueurs de l'aube j'avais rassemblé mon paquetage et mes forces.
La barricade de la porte d'entrée du bar avait beaucoup souffert durant la nuit, il ne fallait pas attendre plus longtemps.
Mes mains tremblaient un peu, peut-être la peur mais j'avais préféré me dire que c'était les symptômes d'une nuit sans alcool.
Je voulais être sur d'avoir l'esprit clair et des jambes robustes, la route s'annonçait longue, la tâche ardue et ma bouteille était vide de tous façons.
Mon fusil d'assaut dans la main droite je me souviens avoir saisi le mécanisme d'ouverture de l'autre en me tournant vers mes camarades d'infortune.


"Souhaitez moi bonne chance les gars!"

A ce moment là je ne savais qui aurait réellement besoin de chance...
Car si la vie nous joue parfois des tours la mort, elle, nous tend souvent des pièges.
Dans un même geste, précis et ferme, j'ai actionné le levier d'ouverture, poussé d'un grand coup de ranger le tas de viande morte qui se tenait debout devant moi et refermer la barricade d'un coup d'épaule.
J'ai mis beaucoup d'énergie a me frayer un chemin entre "eux" puis j'ai entamé ma course folle.




Je me rappelle que dans la précipitation de la bousculade quelque chose m'avait paru louche, malheureusement je n'avais pas prêté attention a ce détail.

J'ai alors couru jusqu'à la sortie Est et là a ma grande surprise celle ci était fermée, pourtant nous avions vu a travers les planches aux fenêtres du rade qu'"ils" l'avaient détruite.
Je n'avais pas le temps de me poser de questions et je n'avais pas prévu de m'épuiser à défoncer cette barricade mais pas d'autre choix, d'un côté "eux", de l'autre cette barricade.
Je m'y suis donc mis , le souvenir en tête que la dernière fois que j'avais pété cette même barrière il n'y avait rien eu de bon derrière... Kom, Jack... la haine me donnait des forces.
En quelques coups elle céda et là je n'en ai pas cru mes yeux!



Jack, ce connard de Jack! Il était là. Devant moi. Et il avait presque bonne mine l'enfoiré.
J'ai hésiter un moment a lui mettre mon poing dans la gueule pour lui apprendre à nous coller des frayeurs pareils mais j'étais bien trop content de le voir "sain" et sauf.
Avant que je puisse m'approcher de lui il m'avait laissé de loin:

"T'approches pas de moi! j'ai eu du bol la première fois mais "ils" m'ont à nouveau mordu et je ne pense pas m'en tirer cette fois.
Barres toi, je referme pour les retenir"

Ce mec forçait vraiment le respect.
J'ai couru en direction du parc sans me retourner vers Jack, ce connard de Jack.
L'étape suivante serait la centrale électrique, je ne m'attendais pas à une partie de rigolade et j'avais vu juste.
Pourtant la surprise n'allait pas être celle a laquelle je m'attendais.
Je me suis faufiler entre "eux" en jouant des coudes et de la crosse, une chance pour moi "ils" étaient lents.
J'ai attrapé la poignée du disjoncteur générale et je l'ai relevé, en quelques secondes les rampes de néons blafards se sont rallumés, "ils" étaient encore plus affreux à la lumière.
J'ai vite fait demi-tour dans le couloir où je me trouvais et là, je suis tombé nez-à-nez avec Iradim.


"-Putain! mais qu'est ce que tu fous là?
-Quand tu es sorti du bar Acomald, le super-zombie a réussi a se faufiler à l'intérieure pendant la bousculade, juste avant que tu refermes.
"Il" est vraiment rapide celui là! Ça a dégénéré grave la dedans, j'ai réussi a sortir et j'ai couru..."


J'avais voulu les sauver mais j'avais lâché les loups dans la bergerie.
J'imaginais déjà le carnage que ça avait du être, quel merdier cette histoire.

Il fallait que nous continuions et je ne voulais pas perdre Iradim.
Je lui ai dit de rester derrière moi. Il passerait la nuit en lieu sur.
Nous nous sommes enfoncé dans la labyrinthe sinueux de la centrale en évitant qu'"ils" nous approchent.
J'ai poussé la porte de la sortie de secours et nous avons déboulé dans le centre, ici aussi ça craignait à mort.
Arzhiel avait procédé a un radio guidage des plus efficaces pour que nous trouvions leur planque mais "ils" n'avait pas envie que nous passions la nuit au chaud.
A grand renfort de fusil d'assaut j'ai arrosé la zone sans vraiment regarder où je tirais.
Tout ce qui bougeait, ne bougeait plus la seconde suivante.
L'un d'entre "eux a même essayer de nous bloquer l'entrée de l'appart, sa "tête" a fini a 5 mètres de son "corps" qui a continué à faire quelques pas dans notre direction avant de s'effondrer comme une masse informe.




Arzhiel a ouvert la barricade et nous sommes entré, à bout de souffle.
Ils avaient des vivres et de l'eau en réserve, ça nous serait fort utile.
Desiderade la médium que j'imginais en robe de bohèmienne, un chat noir sur les genoux, était en fait une espèce de psycopathe, taciturne qui parlait à peine, on distinguait à peine son visage derrière ses cheveux.
Comme seul accessoire elle n'avait pas une boule de cristal comme je m'y attendais mais une machette énorme qui m'avait passé l'envie de la taxer de sorcière.




Nous étions enfin en sureté il était temps de sortir nos radios portatives et d'aller à la pèche aux nouvelles.
A mon grand étonnement il pouvait y en avoir des bonnes ici bas!

Garzo avait réussi a fuir du bar pour se réfugier vers l'antenne où il s'était barricadé pour la nuit.
Olivier, lui, avait prit par le sud et il se planquait dans le super marché.
Quant à Sébastien nous restions sans nouvelles....

La journée avait été éprouvantable il était temps de prendre un peu de repos.
Je me suis installé dans un coin de l'appart pour chercher le sommeil, plus que quelques heures avant l'extraction.
Au loin j'entendais les hurlements d'un homme qui m'ont glacé le sang:


"Ash!!!!! Je te maudis!!! Tu m'entends Ash??!!! Je te maudis!!!!......"

Jack, ce connard de Jack....

Je n'avais pas senti le jour venir, j'avais fini par trouver le sommeil malgré la macabre berceuse de Jack.
Quand j'ai ouvert les yeux l'appartement était vide, la porte grande ouverte...


Je me rappelle avoir contacter l'État Major des Résistances Humaines Unifiées la veille pour définir une zone d'extraction.
Après un analyse de nos positions le plus simple et le plus avantageux pour tous me semblait être la forêt, Garzo m'avait contacté, il s'était fait un passage jusqu'au cimetière.
Toujours sans nouvelles de Sébastien, j'avais ensuite balancé l'info à tous les civils de la zone qui voulaient bien m'entendre.

Ils s'étaient donc tous barré au petit jour dès qu'ils avaient entendu les premiers chuintements du rotor de l'hélicoptère, sans même refermer la porte derrière eux, me laissant à la merci des immondices ambulants qui grouillaient partout en ville.
Ça ne m'avait pas étonné de Arzhiel et Désiderade que je connaissais à peine, je n'avais pas fait grand chose pour eux dans toute cette histoire.
Mais Iradim, il s'était barré en laissant la barricade ouverte alors que je dormais pour reprendre les forces que j'avais perdu en l'escortant , a bout de souffle, à travers toute la ville pour lui sauvait la peau. Beau remerciement...

J'ai rassemblé mes affaires et j'ai pris la route vers la forêt.
Cette saleté histoire touchait bientôt à sa fin.

J'étais à peine arrivé dans la petite clairière en forêt où les hélicoptères s'étaient posés que j'entendais déjà ce gros con de Sergent qui me gueulait mes prochains ordres de mission dans l'intercom, je n'aimais pas l'armée et encore moins ce sergent.
Je l'écoutais à peine, j'entendais autre chose qui attirait plus mon attention, des aboiements bien familiers.
Au pieds de l'hélicoptère de transport de civils qui décollait le "brave chien-chien" aboyait dans sa direction.
J'ai levé la tête et j'ai vu Sébastien me faire une signe par un hublot, sourire aux lèvres.
Il devait surement être triste de laisser son fidèle compagnon sur place mais les animaux ne montaient pas dans les transports d'évacuation, encore un directive à la con de L'État Major, je n'aimais vraiment pas l'armée, l'avais-je déjà dit?.
Quoiqu'il en soit il s'en était sorti, les mecs de mon détachement qui avait pu parler avec lui m'avait raconté que, seul, il avait réussi a enfermer l'un d'"Eux" dans le bar où nous nous étions barricadé.
J'avais toujours su que ce rade était un véritable piège mais je l'avais plutôt imaginé pour nous.

Le sol de Savigné-la-Jumelle était vraiment un terrain fertile pour les héros.
Combien avait réussi a arriver à l'hélico je ne l'ai jamais su.
Arzhiel, Desiderade, Garzo, Iradim, Olivier.... ces gars là n'avait pu que s'en sortir, enfin j'aimais y croire.

Nous avions fini de sécuriser la zone avec les Forces spéciales et l'hélico de transport de troupes allait décoller quand j'ai vu un bosquet bouger au fond de la clairière.
C'était Jack, ce connard de Jack, héros parmi les héros.
Il marchait dans ma direction très difficilement, d'une manière chaotique.
Quand il fut plus près j'ai remarqué que sa peau avait commencé à changer de couleur, elle tirait sur un blanc verdâtre et commençait a se craqueler de toutes parts.
Il claquait des dents en émettant un râle lugubre, il ne semblait plus réussir à contrôler son bras droit, tout son corps était pris de tremblement et de convulsions.
Il s'était approché jusqu'à l'hélico et avait regardé dans ma direction, son regard était aussi vide que ses yeux étaient ternes.
Avec beaucoup de mal il avait articulé:

"Grrr...Arrh.. Zaphod..rrr! J'veu...grr! kof!kof...'veux pas..Arghh....'veux pas finir comme "Eux" ...grrr...Zaph... rrr s'il te...rrr...plait!..kof!kof."

Savigné-la-Jumelle, Extraction Point, time O:OO:OO.
Un vrai merdier cette ville mais j'y avais apprit une chance essentielle.... on ne refuse pas la dernière volonté d'un héros.
L'hélicoptère allait décoller.
J'avais sauvé ma peau mais j'allais laisser mon âme et mes illusions dans cet enfer.
J'ai posé le canon de mon arme sur son front, j'ai pressé la détente.