[RP] Traque du 16 juillet 1458

Sujet: [RP] Traque du 16 juillet 1458 26/7/2010, 20:29

[hrp]RP ouvert à tous, joueurs et PNJ, mais uniquement pour ce qui concerne la traque, s'il vous plaît. Merci ![/hrp]

Theudrik recevait encore et toujours des plaintes pour brigandages. Malgré les frontières fermées, les brigands passaient à travers les mailles du filet et poursuivaient leurs sinistres besognes sur les chemins, profitant du désarroi des voyageurs qui ne savaient plus où aller, l'Anjou ayant aussi fermé ses frontières.
Enfin, elle était là, l'occasion pour lui d'organiser une nouvelle, et sans doute sa dernière, traque. Le coordinateur des traques fit copier plusieurs dizaines d'affiches qu'il placarda ensuite dans tous les postes de police, sur les places des villages et à la croisée des chemins. On pouvait y lire.

Citation :: Poitevines et Poitevins, voyageuses et voyageurs,

Le 14 de ce mois de juillet, demoiselle Scarlett9261, de Montpellier, a été lâchement agressée par un couple qui lui a dérobé ses économies alors qu'elle chevauchait sur une route la menant en Bretagne.
Remise de ses émotions et de ses blessures, la jeune femme a pu nous décrire ses agresseurs, enfin le peu qu'elle en a vu, la nuit estompant les détails :
- tous deux portent des vêtements de bonne coupe et de couleur sombre.
- La femme : le visage triangulaire, les cheveux châtain foncé, peut-être attachés en macarons, un couvre-chef sombre sur la tête, armée d'un bâton
- L'homme : le visage dur et assez carré, des sourcils arqués, avec un couvre-chef de couleur sombre, fort mais non armé en apparence.

Suite à cette description sommaire, voici les portraits que nous avons pu en dresser :

Allons-nous une fois encore laisser ce crime impuni ?
Non, et je compte sur vous tous. Si vous désirez que nos chemins soient sûrs, lancez-vous à leur recherche.

La traque est ouverte, bonne chance à tous.

Rappel des règles de la traque ICI

Tous les traqueurs volontaires doivent se faire connaître à l’avance auprès de moi-même (les soldats et policiers sont habilités à se lancer dans la traque, sans le préciser préalablement.)

Theudrik,
Coordinateur de traques du Poitou
Poitiers, le 16 juillet 1458

[HRP]NB : Toute question complémentaire au sujet du déroulement de la traque doit être faite par pigeon ou par MP sur le forum à Theudrik[/HRP]

Cette fois encore, il faisait chaud, très chaud, trop chaud et le policier crut défaillir de soif avant la fin. Mais une chanson lancinante l'obligeait à continuer. Pourquoi cet air d'un barde bien connu pour ses chausses noires, Ed dit Mitchell, le hantait-il ? Prémonition ? Mystère J.B et menthe à l'eau !

La justice intervient déjà
Et le crime est terminé
Je réveille le gardien
Qui dort comme un nouveau né
Je relève mon popotin
J' ai une envie de bailler
Ce sera ma dernière frasque
Ce sera ma dernière traque
Et l'encre sur l'affiche a séché.

L'image sur le mot fin
Peut faire sourire ou pleurer
Mais je connais le destin
D' un traqueur de Poitiers
Il finira en sauvage
En ermite supermarqué
Il ne fait plus aucune frasque
Ceci est sa dernière traque
Et l'encre sur l'affiche a séché.

Bye bye le Poitou que j'aimais
La traque est terminée
Bye bye rendez vous à jamais
Mes geôles cadenassées, glacées

J'allais toujours solitaire
Au poste de Poitiers
A cinq heures j'étais sorti
La prévôte venait me chercher
On voyait le procureur
Qui défendait l'opprimé
C'était vraiment bien les traques
Mais c'est ma dernière traque
Et l'encre sur l'affiche a coulé

Bye bye les filles qui tremblaient
Pour le jeune policier
Bye bye rendez vous à jamais
Mes geôles cadenassées, glacées

La chandelle s'éteint déjà
Le poste est vide à pleurer
Le gardien détend ses bras
Il s'en va boire ou manger
Je veux pleurer dans un coin
Mon rôle est terminé
C'était ma dernière frasque
C'était ma dernière traque
Et l'encre sur l'affiche s'est effacée.

Sujet: Re: [RP] Traque du 16 juillet 1458 26/7/2010, 20:30

[RP] Traque du 16 juillet 1458 2914442814c0aa6445c72a

Un serviteur comtal avait rapporté au Comte qu'une nouvelle traque aux brigands était lancée. Quelque peu déçu du manque d'intérêt des policiers, soldats ou même n'importe quel poitevin lambda pour chasser les brigands sévissant au Poitou, Davor s'était décidé à agir. Il rédigea une courte proclamation, y afficha son scel, et la fit apposer partout où l'affiche de la traque avait été placardée. On pouvait y lire ceci, pour ceux qui savaient lire du moins :

Citation :: Nous, Davor Fortunat de Montbazon-Navailles, Comte du Poitou,

Ayant eu connaissance des agissements de vils scélérats sur notre territoire poitevin, déclarons offrir une récompense de 50 écus sonnants et trébuchants, de notre bourse propre, à qui ramènera, morts ou vifs, les dits brigands pour les remettre aux mains de la maréchaussée poitevine afin qu'ils soient jugés pour leurs actes pendables.

Que cela soit dit, que cela soit su.

Fait à Poitiers, le dix-septième jour de Juillet de l'an 1458
Davor Fortunat de Montbazon-Navailles
Comte du Poitou

Sujet: Re: [RP] Traque du 16 juillet 1458 26/7/2010, 20:30

Encore une nuit mouvementée sur les routes du Poitou quelle commençait à connaître par coeur depuis ces dernières semaines. Assise à même le sol non loin de la charette qu'ils prenaient toujours grand soins à camoufler, elle et son compagnon de route comptaient les écus et les quelques objets dérobés à leur dernière victime.
Elle se releva douloureusement, frotta sa cuisse qui la faisait toujours souffrir depuis 2 ans et regarda son compagnon.

Décidément, les nobles ne sont pas sur ces routes mais je reste convaincue que la chance va tourner. Notre bourse est trop maigre pour se satisfaire de cela, peut-être devrions-nous changer de région, j'en ai assez de ne croiser que des gueux ou autres imprudentes esseulées, j'ai faillit avoir pitié de notre dernière victime rends-toi compte!!

Elle sortit une vieille carte enroulée de sa bourse et se baissa vers son compagnon de route, lui montrant un point précis de son doigt.

Sujet: Re: [RP] Traque du 16 juillet 1458 26/7/2010, 20:33

Edgard_atabourse

Edgard regarda avec attention l'itineraire que lui proposait sa compagne de bien maigre fortune, un chemin qu'ils avaient déjà empreinté à plusieurs reprise.

Tu as raison allons rejoindre ton ami, un peu de repos ne nous fera pas de mal et ce n'est pas le poid des bourses que nous avons ceuillit par ici qui nous ralentira ajouta t-il en ricanant.

Quelques noeuds plus tard, planté sur un arbre à la croisée d'un chemin, les deux comparses tombèrent nez à nez avec une affichette arborant deux trognes qui leur étaient bien familières.

Et bien! tu vois ça Nealysa? Il semblerait que malgré nos maigres larcins nous ayons fini par attirer l'attention de quelques... chasseurs.

Puis dans l'instant qui s'en suivi son regard fut attiré par une autre affiche beaucoup plus petite qui jouxtait celle où tronaient leurs visages.
Il prit le temps de la lire puis éclata d'un rire qu'il ne pu réfreiner avant un bon moment.

Ah ah ah! 50 écus! Pfff, ah ah!!
Te rends tu comptes? 50 écus Ah ahah!!
Nos têtes pour 50 écus, quelle blague quelle mascarade! Ah ah ah!!
Je ne m'étonne plus que nous ne soyons tombé que sur des gueux sans le sous! Quand tu vois ce qu'offre les Messieurs de ces Terres en récompense, il semblerait que les écus aient fuit le poitou par la première cariolle du matin! Ah Ah ah!
50 écus c'est ce qu'on offrait pour ma capture quand je volais des pommes à l'étalage à l'âge de 10 ans! Ah ah ah!

Edgard parvient enfin a contenir son rire puis reprit:

Allez viens mon amie, avançons, et si par malchance nous croisions quelques paysans en chasse de récompense, je leur jetterais 100 pièces au fossé pour acheter leur silence! Ainsi les braves s'en retrouveront surement plus riche que leurs Comte et Seigneurs pleins de pics dans la bourse!

Edgard continua sa route essuyant une larme au coin de son yeux, il n'avait pas rit de la sorte depuis fort longtemps.

Sujet: Re: [RP] Traque du 16 juillet 1458 26/7/2010, 20:33

Elle était restée silencieuse un moment jusqu'à-ce que tous deux tombent sur les affiches, elle avait ri aux éclats aux commentaires de son compagnon de route, ce qui ne lui était pas arrivé depuis fort longtemps!

50 écus! Par les foudres, que j'aimerais le croiser sur ces routes ce Comte Davor! Ce n'est pas de 50 écus que je le délesterais!

Elle ri encore puis reprit son sérieux. Le souvenir la hantait toujours... elle frotta sa cuisse, senti la cicatrice sous le tissus et aouta

Edgard, nous devons tout de même être prudents, les armées rôdent dans une partie du Poitou et souviens-toi... même après ces années ma blessure m'en ramène le souvenir à chaque instant.
Quoi qu'il en soit nous restons ici cette nuit, demain nous aviserons, il nous faudra tenter un petit détour, mon vieil ami doit être non loin d'un monastère que je ne sais ou chercher.

Installant leur cachette les deux comparses rirent encore jusqu'à ce que la nuit tombe, ayant trouvé un endroit propice, ils attendirent avec patience et confiance que la nuit les entourent d'une meilleure fortune.

Sujet: Re: [RP] Traque du 16 juillet 1458 26/7/2010, 20:34

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[Quelques jours plus tard ... ]

Sur la longue table qui sert de bureau au Prévôt, plusieurs rouleaux de parchemins, classés tant bien que mal en différentes catégories. Enfin surtout en trois : « Urgent », « A faire divers » et … « Avis de recherche ».

C’est pourquoi, tous les matins quand elle arrive, elle regarde, encore et encore les affiches dont elle garde un double.

Ce jour là, l’humeur n’est pas la meilleure. Excédée tout simplement de tant de facilités offertes aux brigands.
Combien de Poitevins s’étaient fait connaitre pour traquer les deux recherchés ? Peut –être attendaient-ils qu’un de leur proche ne soit victimes avant d’ouvrir les yeux. Peut-être même que la récompense était trop faible pour être alléchante, mais cracher sur 50 écus offerts juste pour avoir à ouvrir les yeux quand on voyage …Elle trouvait la tâche assez bien payée elle …

Si seulement, elle avait pu quitter un peu ce bureau et faire un tour du Poitou, elle aurai joint l’utile à l’agréable, pour sûr.

Ne tenant pas bien en place, elle se lève, prend sa tasse de … ‘fin bref, prend sa tasse donc et se place face à la fenêtre, l’endroit qu’elle préfère dans la pièce, laissant son regard dériver sur les rues qui s’éloignent du Château.

Où peuvent-ils donc se cacher, loin de la ville ou d’un hameau sans doute, peut-être ont-ils assez de nourriture pour ne pas sortir des bois pendant encore longtemps. Après tout, quand on aime sa vie faite de viles attaques et coups portés sur de simples rencontres de hasard, on ne peut avoir envie de croiser le regard de ceux qui travaillent dur la terre au quotidien.
Leur faire face devait demander certainement plus de courage que de les attaquer dans le dos …
Sûrement oui.

En soupirant, elle s’en retourne à sa table où encore bien des parchemins à lire l’attendent.

Sujet: Re: [RP] Traque du 16 juillet 1458 26/7/2010, 20:35

Cet après-midi là il faisait beau, entre le joyeux chant des oiseaux et la musique des grillons, les deux comparses, pourtant toujours sur leurs gardes, marchaient devant la charrette désormais tirée péniblement par la brave mule.
Ils étaient d'humeur heureuse; la nuit les avait enfin entourée de sa meilleure fortune et tous deux étaient plutôt bavards.

Edgard, tu ne m'as toujours pas raconté cette histoire de vol de pomme à l'étalage, tu as commencé bien jeune voyou que tu es!

Elle se mit à rire, imaginant le jeune freluquet faire hurler les vieux paysans sur les marchés déjà trop souvent malfamés des villages.

Moi aussi j'ai commencé jeune sans vraiment le vouloir pourtant. D'ailleurs tu vois cette charrette? Sais-tu quelle a été volée en Helvétie? Ma cousine me l'avait alors confiée et depuis je ne m'en suis pas séparée, un peu comme des stigmates, pourtant à l'époque j'étais si jeune et naïve que je ne me doutais pas vraiment que l'on avait fait de moi une hors la loi, mais ainsi en est-il et tu sais comme c'est... un fois dedant il est bien difficile d'en sortir...

Tout en marchant elle regardait au delà de l'horizon, se souvenant vaguement de certains évènements qui avaient fait d'elle ce quelle était devenue. Sans regrets.

Sujet: Re: [RP] Traque du 16 juillet 1458 26/7/2010, 20:36

Seul dans son bureau de coordinateur des traques, marchant de long en large, comme à son habitude quand ça n'allait pas comme il voulait, Theudrik parlait tout haut, ou plutôt il fulminait :

Par Lug ! Neuf jours ! ... Neuf jours déjà et aucune nouvelle ! Rien ! Pas un seul intrépide qui se manifeste pour traquer les brigands. Pas un seul douanier ou maréchal qui soupçonne quelqu'un ! Pas un seul voyageur qui me rapporte qu'il a croisé des individus suspects !
Mais que fais-je ici, moi ? ...
Bon sang de bois ! Je sais que c'est la période des moissons et que beaucoup sont occupés dans les champs, l'échine courbée sur leurs récoltes à faucher ou à ramasser ... ou encore la tête en l'air à cueillir les fruits, mais quand même ! A croire que n'importe qui peut impunément brigander en Poitou et voyager ensuite incognito, sans être repéré ! Au pays des aveugles, le Poitou est roi ? ...
J'enrage, mais j'enrage là ! Si encore je pouvais seller Epos et aller moi-même les débusquer ... Mais non, je suis bloqué ici, à attendre ... et à attendre quoi, je vous le demande ? Le néant !

Un chapelet de jurons vint ponctuer le tout et Theudrik retourna s'asseoir, posant les coudes sur son bureau et appuyant son menton sur ses poings serrés. Il réfléchit ainsi quelques minutes et, se levant d'un bond, se précipita dans le couloir et appela :

Caporal ! ... Venez ici, je vous prie.

Il retourna s'asseoir en attendant le caporal de service, serrant les dents de rage et de dépit.

Sujet: Re: [RP] Traque du 16 juillet 1458 26/7/2010, 20:36

Caporal_bol

Dans le couloir du château, près du bureau du coordinateur de traques

Crénom, ça y est, c'est pour ma pomme !

Le Caporal Bol, de service au château, avait entendu le chef des traques en colère dans son bureau. Il avait bien essayé de se défiler pour descendre aux communs y manger un bout, mais trop tard ! Le lieutenant l'avait déjà vu et l'appelait. Le déjeuner attendrait, une fois de plus ! C'est donc en soupirant et en traînant les galoches que le garde arriva dans le bureau du coordinateur. Pas qu'il n'aimait pas le personnage, mais quand celui-ci était dans ces états-là, mieux valait ne pas trop se faire remarquer, parce que cela signifiait en général une corvée urgente, une mission discrète, un truc délicat à faire, ... bref, un moment sans manger ni boire en principe !

A vous ordres, Patr... mon seigneux !

Ouille ! Une fois de plus, il avait faili l'appeler Patron, comme autrefois, quand Theudrik n'était que lieutenant de police. Mais c'est que maintenant qu'il était anobli, fallait montrer un peu plus de respect, tout de même.

Asseyez-vous, Caporal ! Et vous pouvez continuer à m'appeler Patron, ça ne me gêne pas !

Oui, mon seign ... enfin, comme v'voudrez.

Bon, comme vous le savez, je suppose, je dois partir en voyage bientôt. Donc, mon cher ami, j'ai pensé à vous ...

J'ai bien entendu ? Mon cher ami ? Aïe ! Nous v'là au cœur du sujet ! pensa le caporal. Quand j'le disais qu'ça allait être pour ma pomme, la corvée !

Voilà, vu que j'aimerais bien que cette affaire soit rondement menée et que je puisse partir tranquille, vu que personne dans le Poitou ne voit rien, j'ai pensé à vous. Vous allez donc partir avec une petite escorte de cinq hommes me chercher sur les chemins les deux brigands que nous recherchons. Et vous allez ouvrir l'œil, hein ? Et pas trop de haltes dans les tavernes ! Je veux des résultats ... et vite ! Vous passerez à l'intendance prendre quelques rations et hop, en route ! Merci, je sais que vous ferez merveille, comme d'habitude.

Mais, mon seign ... patron ...

Pas de mais ! Je connais votre modestie, mais j'ai confiance ne vous ! Ne me décevez pas et faites vite !

Le lieutenant griffonna un ordre à destination de l'intendance sur un morceau de parchemin, y déposa son sceau et le tendit à Bol, qui blanchissait à vue d'œil, mais n'osa rien dire.

Allez, mon ami ! Je compte sur vous !

Cela signifiait assurément que l'entretien était terminé et le caporal ne put que se résigner à se lever, saluer et sortir en grommelant intérieurement.

Un peu plus tard, dans les locaux de l'intendance ...

Le préposé à l'intendance prit le parchemin des mains du caporal, le regarda et leva un sourcil.

Alors, Bol, tu vas prendr' l'air ?

Didiou, m'en parle pas ! J'l'aime bien, l'Theudrik, mais y pousse un peu, là ! Y m'envoie sur les ch'mins chercher les deux aut's fripouilles. J'en ai pour au moins huit jours à marcher, à camper à la dure et à boire que d'l'eau. T'parles d'un plaisir !

T'avais qu'à y dire non, gross' bête !

Ben, vu comment qu'il était énervé, pas l'moment d'y dire, t'vois ! Parce qu'il est toujours aimable et poli avec moi, hein, mais bon, quand il est colère, ça débord'rait vite, j'crois ben.

Alors, te plains pas ! J'boirai un coup à ta santé t't à l'heure.

Ouais, ben, méfie-toi donc que j'te donne pas une place dans mon équipe si tu me charries trop ... Pareil, j'remonte et je lui dis que t'es volontaire et qu'tu veux m'accompagner !

Tu f'rais pas ça, dis ? Pas avec ma patt' folle ?

J'vas me gêner, tiens ! Ta patt'folle, elle t'empêche pas d'aller courir en taverne et t'saouler ? ... Alors, file-moi les provisions pour moi et mes hommes et n'dis plus rien ! Avec un peu d'chance, on aura pt'être l'temps d'boire un canon vite fait en taverne avant de prendre la route ... Allez à un de ces quat', planqué !

Bonne route, Bol. Bon courage et bonne chance !

Ouaip ! Va en falloir, j'te l'dis ! Tsss !

Bol partit dans la salle des gardes, demanda à ses cinq gars de s'équiper, leur donna leurs rations de route et partit en bougonnant vers ... la taverne la plus proche, se demandant par où il devait aller.

Bah, une p'tite pinte pour la route, ça m'aid'ra à savoir par où chercher, tiens !

Sujet: Re: [RP] Traque du 16 juillet 1458 26/7/2010, 20:37

Edgard_atabourse

Quelque part en forêt, entre ici et ailleurs.
Les heures au soleil, en attendant la nuit pour reprendre le travail, étaient ponctuées des discutions pleines de nostalgie de nos deux brigands.
Les questions de Nealysa avait fait remonter bon nombre de souvenirs à Edgard...

Oh tu sais les vols de pommes... celui qui y voit un crime mérite surement plus la potence que celui qui les fourre dans ses poches.
Quand on a faim on y voit rien d'autre que la survie... en un peu plus sucré! ajouta t-il en souriant.

J'ai grandi sans père, mais un homme m'a servi de mentor, il m'a tout appris et il était toujours là quand le besoin s'en faisait sentir, ses amis l'appelaient le Sage et ses détracteurs le Fou. Mais lui même disait que la frontière entre sagesse et folie n'était qu'une interprétation libre à chacun...bref!

Il disait: " tu sais les arbres sont a tout le monde, donc les pommes qui sont dessus le sont aussi, alors si tu as faim et que tu vois une pomme sers toi! c'est celui qui les vend qui est un voleur... même si l'arbre se trouve dans un enclos, ses racines vont bien au delà, un arbre n'a maitre ni propriétaire, il n'appartient pas à celui qui met une clôture autour, un arbre c'est la vie qui s'offre à tous et pour tous et ses fruits obéissent aux mêmes lois..."

Le vieil homme lui avait tant appris.

Puis plus tard, en grandissant grace a mon alimentation riche en fruits, il souria à nouveau j'ai vu des fonctionnaires ripailler avec l'argent des impôts comme si c'était le leur, j'ai vu des transactions nocturnes entre maire et notable s'échangeant la sueur de mes amis contre des titres et des particules, j'ai vu des seigneurs parader en habits sompteux payé avec les taxes qui saignent les paysans...

Edgard s'arrêta pour calmer la haine qui montait en lui.

Il y a plus d'honneté dans les yeux d'un enfant qui vole une pomme que dans les textes qui disent que c'est un crime... aurait dit "Z" le vieux Sage.

Et maintenant me voilà! comme tu me connais! Je vole au coin des bois qui passe par erreur dans mon terrain de chasse!
Mais moi, je reste honnête, quand je réclame une bourse c'est sans détours ni mensonges. Mes victimes savent qu'elles se font délester.
Je ne suis pas un de ces comtes ou seigneurs qui fait croire qu'il prend pour le bien de tous, que l'impôt servira chacun de ses contribuables alors qu'en fait il ne servira que les intérets des notables...
Je plonge moi même la main dans la bourse du malheureux et je ne le mystifie pas pour qu'il donne lui même quelques écus difficilement gagné en croyant que c'est pour son bien.

Il hocha la tête plein de mélancolie.

Nous volons pour vivre Nealysa, soit!
Mais te souviens tu que nous ayons laisser mourir de faim quelques médiants croisant notre route? je ne crois pas!
Combien de fois avons nous jeter quelques écus aux pauvres marmots des rues qui jouaient les pieds nus dans la boue? Plus qu'a notre tour il me semble!
Nous volons pour vivre Nealysa mais je n'en ai pas honte.
Le jour où ils nous passeront la corde au cou, ce qui arrivera tôt ou tard j'en ai bien peur, moi je n'aurais aucun regret. Les routes du Royaume s'en retrouveront peut-etre plus sures mais bien des misérables destins seront tristes de plus avoir la chance de croiser nos routes à nous.

Edgard se tut un instant. Puis lançant d'une voix hésitante:

Tu sais Nealysa, je crois que j'ai besoin de faire une pause, je suis fatigué de courir les bois et de me cacher alors que mes actions me semblent justes. J'ai grand besoin de me retrouver face à moi même quelques temps, une sorte de retraite spirituelle... il vaut mieux que tu continues sans moi pour le moment, je suis un bon pisteur, je te retrouverai quand le soleil sera revenu dans mes souvenirs. A bientôt...

Edgard n'ajouta pas un seul mot, une travée en friche était venue ponctuer sa dernière phrase sur le chemin qu'ils empreintaient, il s'engouffra dans celle-ci laissant derrière lui Nealysa et sa charette bien remplie. Il ne se retourna pas, il avait déjà fait l'erreur en ce jour de se retourner sur son passé et cela lui avait joué un vilain tour....
Quand on regarde en arrière on ne peut voir le mur qui se dresse sur sa route aurait dit "Z" le vieux Sage.